#LaSacemSoutient la Team Sacem du mois : Clarisse Arnou

Gérante du label et éditeur indépendant YOTANKA, Clarisse Arnou débute dans l’industrie musicale comme manageuse d’artistes à 21 ans. En 2011, elle co-fonde le label indépendant Yotanka. Avec son associé elle développe un catalogue éclectique, d’artistes français et internationaux tels que Kid Francescoli, H Burns, Elisapie, Saavan, Zinée, Emel… allant de la pop à l’électro en passant par le rap. Un ADN résolument tourné vers l’émergence, reflet de la diversité défendu chez Yotanka, un label à taille humaine resté implanté à Nantes. C’est aussi un attachement à l’océan qui s’exprime, le label étant associé à Surfrider Foundation depuis 4 ans (une partie des ventes de vinyles est reversée à l’ONG qui protège les littoraux), avec le souci de développer un business conscient, autant que possible. En 2017, elle devient manageuse de Thylacine, artiste de musique électronique à la notoriété grandissante. Elle produit et co-édite également ses albums via la société Intuitive. Toujours dans une recherche d’indépendance, la société Intuitive développe son expertise et devient en 2022 un studio de production image & son, dans la continuité du travail de Thylacine. Les collaborations et projets singuliers se multiplient, avec le patrimoine (Louvre, Château de Versailles), les marques, ou encore en musique à l’image (BO Ovnis(s) pour Canal +) En 2019, et face au constat que seul 13% de femmes dirigent des labels de disques en France, Clarisse s’engage naturellement sur le sujet de la féminisation de l’industrie musicale. Elle rejoint MEWEM (premier dispositif de mentorat pour femmes dans la musique) et commence à mentorer de jeunes entrepreneuses. Ce qu’elle poursuivra pendant 3 ans avant de rejoindre le Conseil d’Administration de Mewem, ou elle continue activement de sensibiliser aux enjeux d’égalité de genres. Dans cette continuité, elle siège également au sein du Conseil professionnel du Centre National de la Musique depuis sa création. En 2022, soit 15 ans après ses débuts, elle est élue Présidente du syndicat des labels indépendants français l’UPFI, première femme à occuper ce poste au sein de l’organisation depuis sa création il y a plus de 30 ans. Distinguée parmi les 100 Femmes de Culture en 2022, elle reçoit cette même année le « Keychange Inspiration Award », récompense européenne délivrée par l’organisme Keychange. #LaSacemSoutient

Depuis son arrivée sur la scène internationale en 2012 avec son album Kelmti Horra, Emel a toujours proposé une musique qui implique avec intensité ses auditeurs et auditrices. Une musique dont “la parole est libre” (“Kelmti Horra” en arabe, oui) et véritable bande-son de révolutions. Avec MRA, Emel a voulu déconstruire pour tout reconstruire, se stimuler, “pour que la musique reste vivante”, intime-t-elle. En résulte un album à la musique puissante, salvatrice et féministe.
Avec son nouvel album MRA, Emel veut créer un mouvement fait de femmes fatiguées mais infatigables.
Aux côtés de Camélia Jordana, Nayomi, Alyona Alyona... des femmes qui chantent, rappent, produisent, écrivent en anglais, en arabe ou en français mais qui s’accordent sur la même langue et le même combat. “Ma responsabilité, c’est de porter leurs voix en même temps que je porte la mienne”, clame Emel. 
MRA, ce sont 12 titres souverains, aux productions électro sublimées par sa voix enchanteresse, aux collaborations parfois rappées et aux textes fédérateurs. Des chansons imaginées à travers une playlist hip hop et pop que la chanteuse a créée, dans laquelle apparaissent Aya Nakamura comme Rosalia, Taylor Swift comme Charlie XCX, ou encore Jay-Z.