Gérard Masson

C’est avec une profonde émotion que la Sacem rend hommage à Gérard Masson, disparu le 23 décembre 2021, dans sa quatre-vingtième sixième année. Venu à la musique par le jazz, ce compositeur d'avant-garde aussi original qu'indépendant, a toujours refusé de s'enfermer dans un quelconque dogme.

©Musée Sacem

Rares sont les musiciens et compositeurs qui n'ont pas fréquenté les conservatoires. Gérard Masson était de ceux-là. 

Né en 1936 à Paris, ce fils de commerçants, apprend le piano et la trompette en autodidacte. Il se passionne d’abord pour le jazz avant de découvrir Poulenc, Messiaen et l'École de Vienne. Par le biais du compositeur Max Deutsch et du mécène Pierre Souvtchinsky, il étudie dès 1965 à Cologne dans la classe de Stockhausen, qui selon ses mots représente « l'intermédiaire entre le terrestre et le céleste ».

S'il se lance dans l'écriture sans penser être jamais joué, il est conforté par ses rencontres avec Dutilleux, Boulez ou Stravinsky.
Le compositeur russe s'avoue même impressionné par sa première œuvre, Dans le deuil des vagues I, composée en 1966 et jouée à Royan en 1967. Le début d'une carrière fructueuse qui verra nombre de ses compositions créées au festival de Royan, et lui permettra de se voir décerner le Grand Prix de musique symphonique de la Sacem en 1979.

Au cours de sa carrière Gérard Masson a écrit plus d'une quarantaine d'œuvres pour orchestre, piano, cordes, bois et percussions. Au-delà de la musique, le compositeur occupait son temps entre ses diverses passions : le dessin, l’écriture et la lecture. Réel passeur, Gérard Masson était intimement convaincu que la composition musicale était à a portée de tous « à condition d'en connaître l'orthographe ». Décidément, un style bien à lui.

Gérard Masson a été admis à la Sacem en qualité de compositeur en 1967 et promu sociétaire définitif en 1974. 

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Publié le 17 janvier 2022