Son parcours, ce sont plusieurs vies en une vie, une succession de renaissances miraculeuses : un jeune premier qui devient producteur, à vingt-sept ans, pour financer des films ambitieux, non formatés (Z, Section spéciale, Le Désert des Tartares, Microcosmos, Les Choristes)...
... un producteur qui, à soixante ans, traverse le miroir pour devenir réalisateur, à travers le triptyque de contes naturels Le Peuple migrateur, Océans et Les Saisons. Au Festival de Cannes 2021, la Sacem avait remis son prix A Life in Soundtrack au binôme de création qu’il formait avec le compositeur Bruno Coulais. L’occasion rêvée pour Jacques Perrin d'évoquer son rapport intime à la musique, où plutôt aux musiques, dans ces deux longs entretiens avec Stéphane Lerouge pour le musée Sacem.
Ses 60 ans de cinéma lui auront permis de collaborer avec Michel Legrand, Ennio Morricone, Mikis Theodorakis, Jacques Loussier, avant d'entamer sa collaboration en haute-fidélité avec Bruno Coulais, sur des partitions dont il sera également éditeur, via sa société Galatée Films.
Hier soir, en hommage à Jacques Perrin, on a pu entendre la Chanson de Maxence des Demoiselles de Rochefort ou la berceuse hypnotique de Microcosmos. La preuve que son destin d'homme et d'artiste est indissociable des compositeurs majeurs qui l'ont accompagné.
« Jacques Perrin a enchanté notre monde, à la fois comme acteur, réalisateur, producteur et éditeur, il a excellé dans tous ces domaines. Généreux, engagé et profondément humain, il avait le goût de l’aventure artistique. Nous venons de perdre un grand artiste, amoureux de musique, dont les œuvres continueront de nous accompagner. Jeune marin rêveur et prince charmant pour l’éternité… » Cécile Rap Veber, Directrice générale-Gérante de la Sacem et Patrick Sigwalt, compositeur, Président du Conseil d’administration de la Sacem
Publié le 22 avril 2022